Généralement, les femelles gypaètes sont légèrement plus massives que les mâles et peuvent aussi être plus dominantes. Dans le cas présent, durant les deux premières semaines dans la cavité, Cazals n’a pas montré de signes de domination vis-à-vis de Larzac. Après des débuts de cohabitation un peu heurtés, les deux oiseaux ont appris à se connaître et des comportements plus « amicaux » ont pris le relais des interactions agressives du début. Il est désormais courant de les observer en train de manger ou de dormir côte à côte (vidéo ci-dessous).
Larzac et Cazals from LPO Grands Causses on Vimeo.
La pose des balises GPS
Le 2 juin 2015, les oiseaux ont été équipés des balises GPS/VHF, indispensables à leur suivi post‐envol.
Ces balises fonctionnent grâce à des capteurs solaires. Elles permettent de suivre les jeunes gypaètes dans leurs déplacements et de connaître leurs positions.
Elles sont composées :
– D’un émetteur VHF : il permet une localisation directe de l’oiseau sur le terrain, grâce à une antenne télémétrique utilisée par l’observateur,
– D’un émetteur GPS, qui transmet des données par satellite (un module de connexion GSM communique les positions GPS).
Un module de transmission de signaux de détresse ainsi que des capteurs d’anomalies sont également intégrés aux balises.
La balise est fixée, avant l’envol des oiseaux, sur leur dos à l’aide d’un harnais.
Ces balises ont une durée de vie limitée dans le temps et se détachent après un à deux ans, libérant ainsi les oiseaux.
La manipulation s’est bien déroulée et les deux gypaètes semblent très bien supporter leur nouvel équipement.
Etude des comportements et météo
Suite à une période d’intempéries prolongée, nous avons pu observer le comportement de Cazals et Larzac au regard des éléments météorologiques et notamment en fonction du vent.
Il semble qu’ils aient été tous deux stimulés par un vent soutenu et régulier (ouverture des ailes, nombreux battements, …). Au contraire, les grosses rafales ont eu tendance à les déstabiliser. Quand le vent s’est fait trop intense, ils ont vaqué à d’autres occupations (entretien du plumage) ou restent immobiles dans un coin abrité de la vire.
Préparation à l’envol
Les battements d’ailes se sont fait plus nombreux et plus puissants à partir de la première quinzaine de juin (après deux semaines passées dans la vire).
Cazals, moins active que son congénère au début, a bien rattrapé son retard. Elle a effectué ensuite des séries de battements de plus en plus longues (jusqu’à 31 battements d’affilée).
Larzac a semblé, quant à lui, manifester une certaine impatience et l’envie de découvrir les alentours de la vire en tirant régulièrement sur le grillage avec son bec.
Autant de signes qui traduisaient la volonté des oiseaux de prendre leur envol. Ce sont ces relevés sur l’évolution des oiseaux (battements d’ailes et nombre avec d’autres paramètres comme l’âge), qui permettent de déterminer la date d’ouverture de la cavité. D’autres paramètres liés aux conditions météo sont aussi pris en compte afin de leur assurer les meilleures conditions pour ce grand saut dans leur vie de Gypaète.
Charlotte BRESSON, Jeanne BRICOUT, Landry CLAIR, Jérémy DELOLME, Blandine DUPONT, Morgane SAVINEAU
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