
Les objectifs du programme
Conduits avec la Vulture Conservation Foundation (VCF) dans le cadre du programme européen sur les espèces en danger (EEP) mis en œuvre au niveau international sous la responsabilité de l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), le LIFE GYPCONNECT (2015-2022) puis désormais le LIFE GYP’ACT (2022-2028) figurent comme une priorité de la stratégie européenne en faveur de l’espèce et intervient en cohérence avec les différents programmes européens (mis en œuvre dès 1974) qui visent à la sauvegarde du Gypaète barbu et à la reconquête des territoires où il a disparu.
Grâce à ces programmes, la population française de Gypaètes barbus est en cours de restauration avec 29 couples dans les Alpes françaises, 57 à 59 couples dans les Pyrénées françaises et 4 à 5 couples en Corse en 2024. Toutefois le suivi des oiseaux révèle qu’il n’y a pas ou peu de mouvements de Gypaètes entre les Alpes et les Pyrénées.
Le programme GYP’ACT instruit en faveur du Gypaète barbu a pour objectifs principaux de :
- Renforcer la population du Gypaète barbu par la création de nouveaux noyaux de population dans la Drôme et le Massif Central ;
- Favoriser des mouvements d’oiseaux depuis ces noyaux de population entre les Alpes et les Pyrénées et plus largement rétablir l’existence d’une continuité entre les populations de l’espèce d’Europe Centrale et Méridionale (afin de restaurer une véritable métapopulation européenne de l’espèce).
Il prévoit ainsi différentes actions permettant le renforcement de la population de Gypaètes barbus (Gypaetus barbatus) et le rétablissement d’échanges entre ses différents noyaux de populations des Alpes aux Pyrénées. Pour cela, il repose sur des programmes de réintroduction en cours dans les Préalpes (Drôme) et le Massif-central (Lozère, Aveyron, Gard, Hérault) et un meilleur accès aux ressources alimentaires dans la partie orientale des Pyrénées (Aude).
Aussi, la conduite des programmes de réintroduction dans le département de la Drôme et dans le Massif-Central (Lozère, Aveyron, Gard) doit permettre l’existence d’échanges entre les oiseaux des Alpes et des Pyrénées et donc contribuer plus globalement à l’existence d’une continuité entre les populations de l’espèce d’Europe Centrale et Méridionale.
Le programme LIFE GYP’ACT constitue donc un atout indéniable pour permettre de dynamiser la recolonisation par le gypaète de son aire endémique de distribution. Tant du point de vue de sa dynamique de population que de sa diversité génétique et de sa probabilité de pérennité, ce projet constitue une importance considérable pour la restauration du Gypaète barbu en Europe.
Partenaires
Les partenaires financiers
La Fondation MAVA a accompagné le LIFE GYPCONNECT de 2015 à 2022, jusqu’à sa fermeture. Elle était une fondation philanthropique familiale basée en Suisse, créée en 1994 par Luc Hoffmann. La fondation s’était donnée pour mission de soutenir des partenariats solides afin de conserver la biodiversité pour les générations futures. La protection des oiseaux et de leurs habitats a toujours été une préoccupation majeure au niveau de la fondation.
La Fondation Prince Albert II de Monaco s’est engagée auprès de la LPO France pour soutenir le LIFE GYP’ACT de 2022 à 2028. La fondation est une organisation internationale à but non lucratif qui s’engage à protéger et faire progresser la santé planétaire pour les générations actuelles et futures. Créée par le Prince Albert II de Monaco en 2006, la Fondation souhaite promouvoir une nouvelle relation avec la nature ainsi que les innovations qui peuvent accélérer ce changement. Elle intervient dans trois principales zones géographiques : le Bassin Méditerranéen, les Régions Polaires, et les Pays les Moins Avancés.
Les partenaires techniques
L’équipe du projet est constituée de structures expertes dans la conservation des rapaces in et ex situ, de vétérinaires, de scientifiques et gestionnaires du réseau électrique pour supprimer des menaces.
Le projet prévoit également de s’adjoindre les compétences de l’ordre judiciaire pour lutter contre les destructions intentionnelles d’espèces protégées et de représentants du monde agricoles ou encore de sociologues pour s’assurer une meilleure appropriation du programme par les différents publics, les riverains et les usagers. Il regroupe ainsi toutes les compétences et expertises nécessaires à la bonne réalisation des actions sur les 6 années prévues du programme.
Plus de détails ici.