balbuzard-2013-s

En Moselle, le couple nicheur depuis 2008 élève à nouveau des jeunes en 2013. Mais pour la première année, il n’est plus isolé : sur une aire artificielle proche, un second couple élève également deux jeunes  ! Voir l’article  de L’Est républicain du 2 août 2013 – Au berceau de l’aigle pêcheur
Cette bonne nouvelle est l’occasion de rappeler la chronologie de l’installation du balbuzard en région Centre et d’en faire le parallèle avec les observations faites en Moselle pour montrer la lenteur et donc la fragilité de cette dynamique.

Dans le Loiret, le premier couple avait été repéré en 1984. En 1985, pour la première fois, des jeunes prenaient leur envol. Il avait fallu attendre 1991, soit 6 ans après la première reproduction réussie, pour voir un second couple produire des jeunes.

En Moselle, c’est en 2007 qu’un premier couple recharge une aire artificielle installée en 1999. Les deux oiseaux, bagués, sont d’origine allemande : femelle née en 2003 et mâle né 2005. En 2008, ils sont encore probablement trop inexpérimentés pour mener à bien une nidification. Ce couple produit donc son premier jeune en 2009. De 2009 à 2013, aucun échec n’est enregistré et en 5 ans, 11 jeunes prennent leurs envols.
En 2013, une femelle née en 2009 en région Centre et un mâle d’origine inconnue (probablement né sur le site mosellan, où ils ne peuvent pas être bagués) élèvent 2 jeunes : il aura donc fallu attendre 4 ans après la première reproduction réussie pour voir un second couple produire des jeunes.

La dynamique est lancée et il est probable que la Lorraine, cette région où les dernières tentatives de reproduction sont les mieux attestées au début du XXe siècle, soit le berceau d’une seconde population continentale.
Mais peut-on vraiment parler d’une population avec seulement deux couples ? Un long chemin reste encore à parcourir avant d’observer à nouveau régulièrement les balbuzards dans les cieux lorrains…
Le mérite en reviendra au Conseil Général 57, gestionnaire du Domaine de Lindre, qui a su prendre les mesures nécessaires depuis plusieurs années déjà, et à tous les naturalistes et forestiers lorrains (P.Costa, M.Hirtz, D.Lorentz, F.Ritz, JB.Schweyer, R.Wahl, etc.) qui ont oeuvré ou oeuvrent actuellement pour que l’implantation de nouveaux couples soit possible.

 

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