Article de la VCF paru le 13 novembre

Vendredi dernier était un grand jour à Gibraltar: 4 vautours moines, 2700 vautours fauve, un aigle impérial ibérique et un mystérieux rapace, dont certains disent qu’il pourrait s’agir d’un gypaète barbu, furent comptés par Cécile Krystelle, Radu Adrian et R. El Khamlichi, dans le cadre du recensement des vautours franchissant Gibraltar; recensement organisé par le GREPOM (une ONG marocaine) située à la Punta Cires (Tanger).

Les vautours moines sont rares et c’est inhabituel de les observer en Afrique (Vulture Multispecies Action Plan, 2017) aussi ces 4 oiseaux migrants vers le Maroc est très révélateur. Autre fait intéressant : un des vautours fauve observés venait de France, identifié par sa bague.

Mais, ce qui a attiré l’attention et capté l’imagination des ornithologues, c’est ce mystérieux rapace photographié avec ces oiseaux (voir la photo sur le site de la VCF). Cet oiseau n’est pas marqué, et certains pensent que cet oiseau pourrait être un gypaète barbu juvénile. Si cela est confirmé, ce serait la première fois que cette espèce est observée en migration vers l’Afrique via Gibraltar.

Les gypaètes barbus dans le nord de l’Afrique appartiennent à la même sous espèce que ceux d’Eurasie (Gypaetus barbatus barbatus) et sont différents de ceux du reste de l’Afrique (Ethiopie et sud de l’Afrique), qui se reproduisent rarement ; une poignée de couples sont présents au Maroc et en Algérie.

La VCF et ses partenaires ont réintroduit le Gypaète barbu à travers l’Europe, en participant au vaste programme de conservation pour la restauration de la métapopulation du Gypaète Barbu en Europe, tout en sécurisant les flux génétiques entre les sous populations distinctes.

C’est pourquoi nous nous investissons autant dans le projet du Life Gypconnect et nous allons commencer l’année prochaine un projet de réintroduction dans le Maestrazgo (Valence-Catalogne-Aragon en Espagne) pour essayer de connecter les populations pyrénéennes et andalouses. Le projet de réintroduction en Andalousie date de dix ans et cette année 2 couples se sont reproduits avec succès à Cazorla

#

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *